DE-CUL-PA-BI-LI-SER
C'est ce que je m'emploie à faire... Et j'y arrive... !
Ce burn out maternel assumé m'a permis d'être plus sereine par rapport à la situation. Non, je ne suis ni folle ni dépressive mais simplement fatiguée comme beaucoup d'autres femmes qui se sont reconnues dans mon précédent message. Et en en parlant, je me rend compte que nous sommes nombreuses. Plus ou moins au même degré. Toutes démunies devant nos rejetons ingrats et gâtés.
Pour ma part, probablement la culpabilité de ne pas pouvoir être avec eux à la sortie de l'école, aux sorties d'école, de ne pas pouvoir être plus présente dans leur quotidien, de les laisser se gérer seuls le matin, le soir, le mercredi après-midi, de les imaginer sous la pluie... D'autant plus dur que j'étais présente auprès d'eux au quotidien pendant 8 ans.
Alors je compense deux fois plus. Les week-end sont denses entre leurs diverses activités, les trajets, leurs exigences et la mienne.
Cela laisse peu de place à la vie de femme sereine, amoureuse, heureuse que je suis.
Chose assez rare pour être soulignée, samedi soir nous serons sans enfant. Cela n'est pas arrivé depuis le mois de février !
Quand ma jolie tête brune n°1 m'a demandé la permission d'aller dormir chez un copain (non, je blague, il m'a informé de son exigence souhait d'aller dormir chez un copain), mes neurones n'ont fait qu'un tour : n'est ce pas ce même soir que jolie tête brune n°2 a sa sortie théâtrale parisienne ? bingo !
Reste donc à caser jolie tête brune n°3 : trop facile.
Chériiiiiiiiii, nous sommes tous seuls samedi soir !
A nous l'ivresse, la paresse, le calme, le repos, la télécommande, la maison rangée, le silence...
Je retrouve peu à peu mon enthousiasme, je ne redoute plus de rentrer et d'affronter les chamailleries. Je me suis remise à cuisiner le minimum syndical digne d'une bonne diétécienne. Après les pates, le mac do et la pizza, il était temps de faire quelque chose !
Je ne suis plus à 20h dans mon lit en espérant qu'ils vont cesser de me harceler.
Même l'ambiance de la maison s'est apaisée. Peut-être m'ont ils vu trop pleurer ?
Tout cela est probablement bien fragile mais il faut prendre ce qui est bon. Nos enfants grandissent, leurs parents murissent. Nous devons cohabiter, apprendre à vivre ensemble.
Nous devons être là à chaque étape de leur vie mais cela ne veut pas dire qu'ils aient le droit de nous pourrir la nôtre !