Arrêt sur image

L’avantage de l’auto-entrepreneur est que cette année, pas besoin de quémander aux collègues et au patron les semaines estivales qui nous arrangent le plus ! Pas besoin d’attendre fébrilement le retour de la feuille de congés dûment signée et rendue avec un sourire qui en ferait frémir plus d’un…

Cette année, je demande à moi-même et, qui plus est, je m’accorde 4 semaines et en Corse !

Il fallait au moins ça pour faire le break car si de l’extérieur avec Chéri-Chéri nous avons une vie de rêve, la réalité est bien moins rose. Nous avons du temps oui, mais comme on dit « le temps c’est de l’argent » et de l’argent, il faut qu’on en gagne par nous même.

Les temps sont durs pour tout le monde et avec cette période estivale, les affaires ne se trouvent pas facilement. Alors : vacaaaaaaaaaaaannnnnnnnces ! Il ne manquerait plus qu’on n’en profite pas !

Nous voilà donc partis, le coffre plein (et pourtant je pensais partir « léger »), mes 3 jolies têtes brunes surexcitées, nous un peu stressés par la route nocturne qui nous attend (et ses 1000 km) et Dadashou complètement déprimé car ne faisant pas partir du voyage.

Ah… la Corse… du plus loin que je me souvienne, je viens passer mes étés en Corse. Bon d’accord, le fait d’avoir la maison familiale là-bas aide un peu… La Corse, son eau bleue, ses plages de sable blanc… la grande maison dans la balagne, la vue sur la vallée, les placards pleins de souvenirs… tout est nostalgie quand je reviens et à la descente du bateau j’en ai les larmes aux yeux. C’étaient des vacances insouciantes avec mes grands-parents. Ma grand-mère passait son temps à nous cuisiner des bons petits plats vietnamiens et mon grand-père retrouvait ses amis de toujours sur la muraillette pour refaire le monde et parler du passé. Il lui arrivait de nous attendre à la fontaine lorsque nous rentrions de la plage et c’était à chaque fois une heureuse surprise pour nous de le voir au détour du virage.

Chaque pièce de la maison, chaque serviette, chaque drap, fait ressurgir des souvenirs d’enfance heureux. Cette maison a été achetée par mon grand-père alors que ma mère n’était qu’enfant, dans son village natal et où il fit les 400 coups (notamment en entrant dans l’église à dos de… cochon !).

Lorsqu’il y a amené ma grand-mère pour la première fois, il lui avait fait apprendre une phrase en Corse qu’elle devait poliment réciter à chaque nouvelle personne rencontrée. Sauf que cette phrase… était une phrase « d’insulte ». Voilà comment était mon grand-père et ma grand-mère a dû rudement lui en vouloir ! 

Pour les enfants chaque séjour ici est ressenti comme une fête. Ils viennent là depuis leur naissance et quand on leur demande ce qu’ils font l’été, ils répondent : « ben on va encore en Corse ». Pffffff, les pauvres !

Les enfants ont leurs rituels et leurs habitudes corses. Ils dorment à la belle étoile sur la terrasse, retrouvent leurs vieux cahiers de vacances ou de coloriage, viennent avec moi au cimetière.

La visite au cimetière où se trouvent mes grands-parents maternels est toujours un moment joyeux. On amène du laurier rose cueilli devant la maison, on fait le tour des caveaux pour voir les nouveaux arrivants et on papote avec cette vue imprenable sur le paysage qui s’offre à nous. Un vrai moment de calme. 

Cette année Js et ses enfants sont venus passer quelques semaines avec nous. Il a donc fallu gérer 5 enfants à table, 5 enfants à la plage, 5 enfants au coucher, 5 enfants à arbitrer.

Les filles ont gouté aux joies de l’équitation dans le maquis et pour clôturer la ballade, d’aller baigner les chevaux dans la mer, au coucher du soleil. Souvenir probablement inoubliable dans leur vie d’enfant.

Chéri-Chéri, lui entre temps, était parti effectuer une mission de 5 jours en région parisienne et a fait l’aller-retour. C’est Dashouchou qui était content ! Mais pas pour très longtemps !

Puis nous avons fini le séjour à 5. Les journées défilent vitesse grand V. Entre les torrents et la plage, les enfants ne cessent de grimper, sauter, nager, plonger… On apprécie aussi les piques niques sur le sable chaud. C’est agréable de voir le soleil se coucher sur la mer et la plage désertée par ces milliers de touristes appelés par l’heure du diner.

On finit la journée par une glace bien méritée, les yeux écarquillés par tous les parfums proposés.

C’est déjà l’heure du retour. Après s’être bien étalés, il faut maintenant ranger la maison et la fermer pour une nouvelle année !

Le retour sera de courte durée car nous attendent encore quelques jours à la Rochelle pour profiter du bateau de bo-papa et rendre visite à l’arrière grand-mère de mes jolies têtes brunes qui fêtera dans quelques mois ses 97 printemps.